Le choix d'un deuxième système pour la commande des accessoires et la rétrosignalisation
Pourquoi un second système numérique?
Tout simplement pour ne pas charger la centrale de commandes supplémentaires à gérer en plus de celles de la vitesse des trains. En effet, le premier système digital va uniquement gérer les commande à destination des trains et du matériel roulant ainsi que de fournir la puissance nécessaire, tandis que le deuxième système va uniquement s'occuper de la rétrosignalisation et de la commande des accessoires. Ceci et particulièrement intéressant pour des installations à fort trafic avec beaucoup de train circulant simultanément (>10).
Pour cette tâche, je cherchais un bus qui permet d'y connecter des décodeurs pour la commande des différents accessoires que l'on peut retrouver sur une maquette (servo, moteurs lents, solénoïdes, LED, etc.) mais aussi des modules de rétrosignalisation. Le bus devait être d'architecture libre sans avoir besoin de modules spécifiques "étoile" ou "Y".
C'est en voyant un article dans une revue allemande exposant la mise en oeuvre de module Selectrix sur un réseau Märklin que cela m'a donnée envie d'approfondir mes recherches concernant le bus Selectrix. Le matériel présenté dans l'article était de marque Rautenhaus. Cette solution me paraissait intéressante et j'ai décidé d'acheter une mini-centrale Selectrix avec interface PC (SLX852), quelques module de détection (SLX516) et un décodeur pour signaux (SLX813). Je connaissais également de nom le matériel de chez Digirail mais après avoir regardé leur produits et leurs documentation j'ai abandonné car je trouvais leurs produits bien trop compliqué à mettre en oeuvre. Par la suite j'ai découvert la game de Peter Stärz qui est très complète, simple d'utilisation et moins cher que les autres marques. En dehors de l'interface Rautenhaus SLX852, j'utilise aujourd'hui les produits de la game de Peter Stärz.
Alors pourquoi le bus Selectrix et pas un autre?
- Extrêmement fiable et à haute vitesse
On notera en particulier que la vitesse de bus est toujours constante, et non pas, comme cela est le cas avec d'autres protocoles (s88, LocoNet, XPressNet,…), en fonction du nombre d'utilisateurs sur le bus. Il n'y a donc pas une baisse de vitesse de transmission en fonction du nombre de client connecté!
Ceci conduit à une stabilité élevée du système et une fiabilité inégalée. Important surtout dans les grandes installations où beaucoup de données sont échangées.
Pour plus d'info technique sur la communication full duplex, cliquer ce lien.
- La compatibilité
- Architecture de câblage libre
- Un système complet
- Intégration dans TrainController
Le principe de fonctionnement du système Selectrix
Selectrix a 111 adresses disponibles, celles-ci doivent être réparties entre les locomotives, les décodeurs d'accessoires et les décodeurs de retour. Dans notre cas nous allons utiliser le bus uniquement pour la commande d'accessoires (et non pas aussi pour circuler avec les trains en courant traction). Un décodeur d'accessoires peut piloter 8 aiguillages ou signaux à 2 positions, ou encore 16 sorties indépendantes l'une de l'autre (dételeurs, LED de signaux, etc.). Un décodeur de rétrosignalisation peut détecter 8 ou 16 sections. Selectrix a une méthode unique de transfert de données, sur un bus qui utilise des câbles à 5 fils, munis de fiches DIN à 5 pôles. Les appareils fixes (décodeurs d'accessoires, modules de rétrosignalisation,…) ont des prises correspondantes. Les câbles peuvent être achetés ou, si vous avez un peu d'expérience en matière de soudure, vous pouvez les fabriquer vous-même. Les bus peuvent être divisés, annelés, etc. dans n'importe quelle configuration et la longueur maximale de câble est bien supérieure à 50 mètres.
Ci-dessous une vue d'un logiciel de monitoring de bus, l'état de ces 111 adresses (Byte) qui ont chacun 8 bits qui représentent, en fonction du type de module, soit les entrées soit les sorties du module.
Dans cette fenêtre on voit l'état des 111 adresses disponibles sur le bus. Chaque bit ne peut avoir que 2 états:
- 0 = sortie inactive (OFF) ou entrée inactive (pas de détection)
- 1 = sortie active (ON) ou entrée active (détection)
Dans la capture ci-dessus on voit par exemple que l'adresse 22 a le bit 1 et 3 à 1, tout les autres sont à 0. La lecture des bits de 1 à 8 s'effectue donc de gauche à droite. Si on prend l'exemple d'un module d'entrées pour la détection il va écrire sur le bus un 1 correspondant à l'adresse du module (Byte de 1 à 111) et à son entrée (bit de 1 à 8). Un module de sorties quand à lui va lire l'état du Byte correspondant à son adresse pour les transmettre à ses sorties de 1 à 8 (bits).
Ainsi il est possible d'avoir un module d'entrées à la même adresse qu'un module de sorties, dès qu'une section est occupée elle peut être affichée sur un pupitre comme occupée ou gérer un simple signal de bloc rouge/vert. En effet si un module de sorties est programmé à la même adresse qu'un module de rétrosignalisation il va lire le byte et voir le passage de 0 à 1 et ainsi allumer la LED qui sera connectée à sa sortie.
Les 111 Bytes du bus Selectrix peuvent également êtres lus et écrit par un logiciel informatique via une interface.
Références
- TU Dresden - Faculté des Sciences de transport "Friedrich List" au Département des chemins de fer, transports urbains et régionaux publics.
- Eisenbahnbetriebslabor Schweiz AG, Dübendorf, Suisse https://www.ebl-schweiz.com
- Grande installation "plan incliné" du musée du moteur à vapeur à Neuenmarkt-Wirsberg.
- Miniatur - Elbtal in Königstein / Sachsen http://www.miniaturelbtal.de
Sources:
http://www.firma-staerz.de/index.php?sub=selectrix
http://www.mttm.de
http://www.morop.org/index.php/fr/
https://www.mec-arnsdorf.de
Article mis en ligne le 30.08.2016
Màj. 30.10.2021